PIERRE-GROSSE

Petite histoire de mon village,

Pierre-Grosse, hameau de la commune de Molines en Queyras, est idéalement situé sur un versant exposé plein sud dans la vallée de l’Aigue Agnelle. A 1910 mètres d’altitude, il est un passage obligé pour rejoindre le Piémont Italien de l’autre côté du Col Agnel. La légende dit que Gargantua qui se plaignait d’avoir un gravillon dans sa chaussure, déposa ce gravillon par terre en s’écriant «Pierre là !» en patois local « Peyro la » du nom de l’un des nombreux rochers caractéristiques qui entourent le village et lui ont certainement donnée son nom.


 

Saint-Sébastien, veille sur le village

Le Saint du village, le protège des avalanches meurtrières qui l’ont déjà détruit partiellement il y a maintenant bien longtemps. Saint Sébastien a également donné son nom à la chapelle du village qui orne une magnifique fresque du cadranier Rémi POTEY. L’hymne de Saint-Sébastien est chanté lors de la messe qui célèbre la fête patronale annuelle, chaque 20 janvier. Les habitants lui rendent hommage, en général le troisième dimanche de l’année avec une tradition bien ancrée et partagée par les villageois.


 

Les cadrans solaires de Pierre-Grosse,

Pierre-Grosse, de par son exposition exceptionnelle face à l’astre magistral et rayonnant, a été l’un des premiers villages du Queyras à vivre la renaissance des cadrans solaires. On en compte maintenant six sur les façades des maisons anciennes, ou plus récentes. Cinq d’entre-deux sont des œuvres de Rémi POTEY. Ce berger originaire des Vosges a marqué de ses empreintes tout le Queyras en signant plus de 70 cadrans solaires. Il  crée son premier cadran solaire en 1984, sur le temple de Fontgillarde, mais sans vraiment en connaître la technique. Deux ans plus tard la peinture cloque et tout son travail est  à refaire. Il va alors étudier les techniques des anciens, en particulier celles du peintre Piémontais Giovanni Francesco Zarbula. C’est la technique de la peinture à fresque (a fresqua). Il peint sur un enduit de chaux encore frais avec des pigments naturels. Comme l’indique la devise du cadran du Val d’Agnel, il compte les heures, vos heures, celles du loup et de l’agneau dont la cohabitation est impossible. Lequel des deux disparaîtra le premier ?


 

L’Aigue Agnelle.

Elle prend sa source fraîche et impétueuse au pied des montagnes de la vallée du Col Agnel. Son débit est démultiplié avec les nombreux ruisseaux et lacs à la fonte des neiges. Elle sillonne de nombreux obstacles, tels que rochers, arbrisseaux, en faisant des méandres plus ou moins marqués. Elle alimente les canaux qui irriguaient autrefois les surfaces agricoles, comme le Canal de Rouchas Frach, aujourd’hui transformé en sentier découverte. Elle s’évade ensuite sous le pont de Peyro Bertino à Fontgillarde, et dessous celui de Chanterane à Pierre-Grosse. Puis elle dévale vers Molines, pour rejoindre sa demi-sœur au Pont des Marrous au niveau de Clot la Chalpe pour constituer à leur confluence, le Torrent des Aigues, lui-même affluent du Guil. Tout au long de ce torrent de montagne, vous pourrez vous adonner à la pêche à la truite, ou aux baignades inconvenues dans des trous d’eau très rafraîchissants.